Jouant sur un casting solide même dans les seconds rôles – on croise Peter Davison (Doctor Who); Joanna Page (Gavin & Stacey) ou encore Nicholas Farrel (La Dame de fer) – le cinéaste signe une réalisation classique mais solide qui nous fait vivre les émotions de ces ouvriers qui sont amenés à faire marcher le système D pour figurer sur les terrains de course auprès la haute société anglaise. Et bien sûr, le film repose sur le duo formant le couple principal. Au côté de Damian Lewis, parfait en vieux type édenté et sujet à des crises d’arthrite mais qui a le cœur sur la main, Toni Collette est épatante de naturel, sachant jouer sur toutes les émotions, de la joie la plus éclatante à un abattement soudain. Commentaires de la vraie Jan Vokes : « Voir une actrice aussi réputée jouer mon personnage m’a bluffée, cela m’a donné l’impression de vivre une expérience hors de mon corps.«
Célébrant une communauté qui se dépasse, porté par des musiques galloises – une donnée essentielle dans la vie de cette région – ce film fait revivre, avec tendresse, cette histoire de passion. Et les séquences de courses – 39 chevaux ont été utilisés pour les besoins du scénario – sont spectaculaires à souhait. Les bons sentiments peuvent faire aussi de jolis films et nous sortir des vapeurs d’une crise sans fin…

