La fille et les oliviers

Symbolisant aussi la prise de conscience de toute une génération, Nica, si elle est une jeune agronome, met la science au service de la protection de ces oliviers centenaires. Alors que les « locaux », son père notamment, sacrifient la nature tout en faisant encore à des traditions ancestrales – la séquence avec les deux religieux qui quêtent pour la procession en dit plus qu’un long discours -pour se donner bonne conscience. Pour la jeune fille, la nature n’est pas un objet exploitable – d’où le conflit violent avec son père – mais une vraie source de vie.

Si le film manque parfois de rythme, si la caméra s’appesantit trop sur l’écorce des oliviers malades – même si c’est pour la bonne cause et pour en faire presque des personnages vivants – il est porté par le jeu de Yile Yara Vianello, une actrice qui n’avait plus tourné depuis Celeste, d’Alice Rohrwacher en 2011: elle avait alors 11 ans. Là, elle incarne à la perfection cette jeune fille qui se lève, même si le combat semble perdu d’avance, pour lutter contre la « modernité ».

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