Malgré l’engagement de sa compagne, malgré le travail acharné de Boris pour construire ce nouveau monde, la naissance du bébé contraint le jeune couple à revoir ses plans car leur situation est incompatible avec une vie au plus près de la nature, dans leur yourte comme dans la maison des alpages. Le film se termine donc naturellement au moment où Boris et les siens redescendent de la montagne pour tenter de vivre plus proche de la « civilisation », sans pour autant renier leurs rêves de départ.
C’est par toutes les interrogations que se pose Boris, par ses plans sur ses efforts quotidiens pour ne pas être esclave de la modernité, que ce documentaire nous touche et nous interpelle. Commentaires du cinéaste : « D’une manière douce, ce film cherche à emmener les gens à réfléchir au fait que l’on est sur terre pour s’accomplir. J’ai envie qu’on garde de la technologie ce qu’elle a de beau et qui peut servir à l’épanouissement des personnes. Il y a également la question de la prise de conscience de la valeur des choses. Par exemple, la scène de la mise à mort de la brebis dans le film montre crûment ce qu’est une mort. Comme le dit Boris, quand il tue un animal et qu’il le mange, il a vraiment la valeur de ce qu’est une mort. »
Un documentaire d’une grande humanité et porté par une photographie solide et des cadrages qui ne repose sur aucun gadget à la mode, comme des prises de vue avec un drone. En tout état de cause, un documentaire inattendu.
