Avec une telle histoire qui évoque bien des thèmes universels – de l’amitié déçue au racisme latent, en passant par la violence conjugale (un des temps forts du film)- Kuessipan offre un coup de projecteur saisissant sur une communauté oubliée des grands médias. Sans parler du cinéma. Confidences de Myriam Verreault : « Je ne les avais jamais vus au cinéma ni à la télé. Avant Kuessipan, ils étaient invisibles, absents de l’image que l’on se fait du Québécois. J’étais convaincue que d’autres pouvaient tomber en amour avec eux. Mais pour cela, il fallait tout faire là-bas. Le mot « réserve » possède une connotation négative, mais au fond, qu’est-ce qui fait la réserve ? Ce sont les gens. Et moi, je voulais montrer ce lieu à travers la vraie vie des gens… »

Avec un indéniable rythme, des séquences justes comme celle de l’enterrement, Kuessipan est une belle réflexion sur la liberté sous toutes ses formes et sur les relations entre des communautés éloignées. Un opus vraiment original.