Les blessures de l’Algérie

Deux autres comédiens de renom sont de l’aventure, deux anciens complices des cours de théâtre : Jean-Pierre Darroussin, tout en retenue, et Catherine Frot qui campe la sœur de Feu-de-Bois, la seule qui, tout en condamnant ses dérives racistes, convainc le spectateur de tenter de « comprendre » ce sexagénaire blessé en se replongeant dans les lettres qu’il lui envoyait d’Algérie. Elle fut au passage, la première lectrice du scénario et dont la voix donne des éclats d’humanité à cette histoire plus que douloureuse où les souvenirs sont marqués au fer rouge dans les mémoires usées.

« S’il n’y a pas de mots pour raconter ça« , Lucas Belvaux tente de la faire, d’une manière très classique, par les images de ce nouveau film. Un film qui sort presque « logiquement » après Chez nous, de Lucas Belvaux qui scrutait les coulisses du Front national. Or, comme le note le cinéaste : « Le FN s’est en grande partie construit sur les cendres de cette guerre-là… »

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