Si l’on peut regretter un format qui fasse plus télévisuel que cinématographique, sauf dans quelques séquences extérieures, notamment l’étrange expédition sur ce lac anonyme, le récit trouve des résonances en chacun de nous car il évoque aussi bien les joies simples de l’enfance que la dure entrée dans le monde des adultes, le deuil, les séparations.
Film construit à hauteur d’enfant, ce film, même si l’on ne peut ne pas y être sensible complètement, offre une singulière musique. Une musique qui sert de conclusion à l’étrange amitiés entre ces deux enfants, campés par Joséphine Sanz, Gabrielle Sanz, dont le jeu fait preuve d’une belle maturité. Et la cinéaste de conclure en guise d’invitation à ce voyage dans le temps : « S’imaginer dans un rapport avec son parent à l’état d’enfant est une situation avec laquelle chacune et chacun peut jouer, rêver à sa propre histoire, en tirer de nouvelles sensations ou images, confirmer ou réinventer une relation. »
