Un grand nom du doc fêté à Cannes

Cannes 2021

Durant la Cérémonie d’Ouverture de la 53e Quinzaine des Réalisateurs, Frédérick Wiseman sera célébré au Festival de Cannes. Ce n’était pas trop tôt…

Frédérick Wiseman

À 91 ans, Frédérick Wiseman est tout sauf un pèlerin banal du cinéma. Ce documentariste a une griffe à nulle autre pareille. Après avoir enseigné le droit à Harvard et à l’Université de Boston, il a bifurqué vers le cinéma en 1963 en produisant The Cool World, de Shirley Clarke, qui mettait en scène plusieurs jeunes délinquants de Harlem. Dans ce premier long métrage aux allures de documentaire, on décèle déjà chez ce cinéaste le désir de décrire, par le truchement d’une caméra, comportements humains et problèmes de société. Quatre ans plus tard, Wiseman tourne son premier film, Titicut Follies dans un hôpital pour criminels psychopathes.

D’emblée, l’homme affirme son style : il prépare de haute main son sujet en amont, ce qui permet aux protagonistes d’oublier la caméra durant le tournage, utilise ni commentaires ni voix-off et prend son temps… Privilégiant le plan-séquence, il signe des opus longs, souvent plus de trois heures. Il passe ainsi des tribunaux pour mineur (Juvenil court en 1974) aux forces de l’ordre (Law and order, en 1986) en passant par la boxe (Boxing gym, en 2011).

En 56 ans de carrière, Frédérick Wiseman a signé 52 films et séries qui ont marqué l’histoire du documentaire sur grand écran. Aujourd’hui, il travaille à la réalisation de Cinéma vérité, le moment décisif, ou sa réflexion sur des grands documentaires du cinéma-vérité et cinéma-direct, sur la réalité du travail dans les films où il sera aussi bien question de D.A. Pennebaker que de Jean Rouch.

Un témoignage sur son travail en 2010

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