Cinéma
Sacré par les Oscars, The Father, premier film de Florian Zeller, est marqué par la performance de Anthony Hopkins, 83 ans. Un film à découvrir le 26 mai dans les salles.

The Father, c’est l’histoire d’un homme qui, frappé de démence, perd progressivement pied avec la réalité. Ce film c’est aussi l’histoire d’Anne, sa fille, qui tente de l’accompagner dans un labyrinthe de questions sans réponses. Cet homme est campé par Anthony Hopkins : le rôle lui a valu le deuxième Oscar de sa vie après celui du Silence des Agneaux, de Jonathan Demme en 1992. Qui plus est The Father a permis au dramaturge Florian Zeller de récupérer l’Oscar du meilleur scénario adapté pour le cinéma.
Le cinéaste explique : « A l’origine, je viens du théâtre. J’ai une passion pour ce qui se passe sur une scène et pour le travail vivant des comédiens. Mais c’est vrai que je réfléchis depuis longtemps à ce premier film. Je n’avais pas le désir abstrait de faire « un film », mais celui, plus concret, de faire ce film-là, en particulier. Même s’il est adapté d’une de mes pièces, mon intention n’était pas de filmer du théâtre. C’était au contraire de tenter de faire ce que seul le cinéma permet de faire. C’est ce qui a vraiment guidé mon désir et mon travail avec Christopher Hampton, avec lequel j’ai écrit le scénario. » Dans cette adaptation, Zeller a fait de l’appartement un autre « personnage » clé du récit, comme s’il symbolisait un paysage mental qui renforce le fait que le cinéaste répète les scènes pour brouiller les pistes et conduire le spectateur à ne plus savoir s’il est dans la réalité ou un fantasme.
