Pour la sortie internationale, Coppola et Lucas ont coupé la version originale de vingt minutes. C’est dommage que ce soit celle que diffuse Arte tant Akiro Kurosawa a su recréé, avec un souffle épique, des faits et batailles historiques de la période Sengoku, un âge capital pour le Japon médiéval. Comme autant de tableaux à la photographie magnifique.
Pour ce tournage, Kurosawa a fait embaucher plus de deux cents chevaux dressés spécialement et qui ont transférés des États-Unis au Japon. Et la plupart du temps, ce furent des cavalières qui ont officié car, Kurosawa les trouvait « plus vaillantes que la plupart des hommes. » Et si les costumes sont aussi magnifiques c’est que le cinéaste les a empruntés comme les armes dans des musées japonais. Certains étaient très précieux.
Entre péplum et drame shakespearien, Kagemusha est un pur chef d’œuvre que l’on ne se lasse pas de voir et revoir.
