UNE AVENTURE INTIME SIGNÉE JAMES GRAY

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Cap sur l’aventure, mais façon James Gray, avec The Lost City of Z, diffusé sur Arte, le 31 à 20h55, une adaptation personnelle de la biographie de l’explorateur britannique Percy Fawcett…

Percy Fawcett est un colonel britannique reconnu et un mari aimant. En 1906, alors qu’il s’apprête à devenir père, la Société géographique royale d’Angleterre lui propose de partir en Amazonie afin de cartographier les frontières entre le Brésil et la Bolivie. Sur place, l’homme se prend de passion pour l’exploration et découvre des traces de ce qu’il pense être une cité perdue très ancienne. De retour en Angleterre, Fawcett n’a de cesse de penser à cette mystérieuse civilisation, tiraillé entre son amour pour sa famille et sa soif d’exploration et de gloire… Avec The Lost City of Z, James Gray revenait en 2016 là où personne n’attendait le cinéaste de The Yards, Ad astra : raconter l’histoire vraie de Percival Harrison Fawcett, un des plus grands explorateurs du XXe siècle.

Pour autant, s’attaquant au film de genre et d’aventure, le cinéaste n’y perd pas son âme, même en quittant la ville de tous ses films, New-York,  il continue de filmer les tourments existentiels, les doutes intimes de ce personnage hors du commun, campé avec force par Charlie Hunnam.

« Son rêve de découvrir une ancienne civilisation amazonienne lui a permis d’endurer d’inimaginables épreuves, le scepticisme de la communauté scientifique, de terribles trahisons et les longues années passées loin de sa famille » confiait James Gray à la sortie du film. Tourné à Belfast ainsi qu’à Santa Marta en Colombie, ce récit retrouve aussi des thèmes présents

James Gray sur le plateau

dans les autres films du cinéaste, comme celui des liens familiaux : il s’est ainsi intéressé au lien indestructible qui unit Percy à sa femme Nina ainsi qu’à sa relation avec son fils.

On repère encore dans la distribution un Robert Pattinson méconnaissable derrière une barbe et qui campe l’aide de camp de l’explorateur.

La mise en scène est, une fois de plus, ciselé notamment dans la séquence finale magnifique au milieu de la forêt où, dans un calme inquiétant, le voyage trouve une étape. Ultime. Avec le legs trouble de père à son enfant devenu soudain un disciple qu’il n’attendait plus.

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