UNE ARMÉE DE FEMMES

CINÉ-TV


THE SINGING CLUB, de Peter Gattaneo – 1h52

Avec Kristin Scott Thomas, Sharon Morgan

Sortie : Crise oblige, le film est présenté directement sur Canal +, le 9 décembre, à 21h00

Mon avis : 3 sur 5

Le pitch ?

Yorkshire, 2011. Les soldats de la garnison de Flitcroft sont envoyés en mission à l’étranger. Pour tromper leurs angoisses, leurs compagnes décident de créer une chorale. Elle est dirigée par l’austère mais surprenante Kate Barclay, épouse du colonel. Soudées par une envie commune de faire swinguer leur quotidien, Kate, Laura, Annie et les autres porteront leur  » Singing Club  » jusqu’au Royal Albert Hall pour un concert inoubliable.

Et alors ?

S’inspirant de l’histoire vraie sur les chorales de femmes de militaires, retrouve des thèmes lui étaient déjà chers dans The Full monty, son premier film sorti en 1997 et qui connut un large succès public. Tournant dans la garnison de Catterick, lieu de fondation de la première chorale de femmes de militaires, le film montre bien la vie quotidienne des épouses des combattants qui ne savent pas s’ils vont rentrer, même mutilés, du conflit afghan.

Au cœur du récit, il y a l’opposition entre deux femmes, Kate, ‘épouse du colonel, murée dans sa dignité depuis la mort de son fils en mission (Kristin Scott Thomas) et Lisa, celle d’un sous-officier que tout oppose à Kate. Et elles vont s’affronter par chorale interposée, la rigidité de l’une heurtant de front une forme d’insouciance, d’esprit de liberté de l’autre.

Avec, au cœur du récit, la musique qui unit des êtres que tout pourrait opposer. Peter Gattaneo souligne : « Ce qui m’a le plus attiré dans ce projet, c’est sans doute l’idée de faire un film qui célèbre le pouvoir émotionnel de la musique et l’effet cathartique dans l’acte de chanter ensemble. Les chants ont tous été enregistrés dans les conditions du direct, dans les décors du film, en conservant les imperfections d’une chorale amateur, pour obtenir un son authentique. »

SI le récit manque parfois un peu de rythme, si l’histoire vire parfois à une célébration pas très inattendue de la force de la vie militaire – même si, ici ou là, on mesure les fêlures qui se cachent derrière les attitudes martiales – c’est dans cette dimension que ce récit prend toute sa force. Il repose aussi sur le jeu sans failles des deux principales protagonistes, bien entourées au demeurant. Et Kristin Scott Thomas campe avec beaucoup de conviction cette femme de gradé qui a bien du mal à sortir de son armure d’invincibilité.

 

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