Avec une sortie décalée, Coronavirus oblige, le nouveau film de Christopher Nolan, Tenet, est très attendu ce mercredi 29 août. Les explications sont nombreuses.

Un remède à la crise. Film très secret de l’été, Tenet dans lequel Christopher Nolan s’attaque au genre d’espionnage est d’autant plus attendu que les salles de cinéma ont connu une saison pourrie avec une baisse de fréquentation plus qu’inquiétante, crise sanitaire oblige. Mais qu’un réalisateur comme Nolan, qui a déjà marqué les écrans par Inception et Dunkerque, s’attaque à un tel genre, avec le souffle qui est l’apanage de ses réalisations, a de quoi pousser les spectateurs, sevrés de grosses productions internationales, à retourner même masqués dans les salles. Et ce d’autant plus que la rentrée avance à grand pas et que le temps libre va diminuer.

Un scénario mystérieux. Même dans les rares interviews, Nolan n’a pas dit beaucoup de chose sur son scénario. Au mensuel Première, il botte en touche et refuse de rentrer dans les détails. « Je préfère que vous le découvriez en salles, vierge de tout préjugé ou de tout commentaire. C’est quand même l’un des plus grands plaisirs en tant que spectateur, non ? » Le pitch dans tout ça ? Muni d’un seul mot – Tenet – et décidé à se battre pour sauver le monde, notre protagoniste sillonne l’univers crépusculaire de l’espionnage international. Sa mission le projettera dans une dimension qui dépasse le temps. Un casting qui intrigue. Avec Tenet, John David Washington confirme qu’il devient un premier de cordée au cinéma. Il est loin le temps où le fils aîné de Denzel Washington faisait une apparition en écolier de Harlem dans Malcolm X… Il a même un temps fait un détour par le football américain professionnel avant d’être victime  d’une blessure au talon

d’Achille et tenter à nouveau sa chance dans l’industrie cinématographique. Après Ballers, il a marqué les écrans dans le rôle de Ron Stallworth, ce film afro qui infiltre le Ku Klux Klan de Colorado Springs dans Blackkklansman, petit bijou de Spike Lee. L’acteur est capable de passer par bien des registres et le prouve une fois encore.

Face à lui, il y a des acteurs qui intriguent dans ce Tenet. Ainsi le personnage campé par Robert Pattinson. Tout comme certaines séquences comme ces plans où les balles glissent de leur point d’impact pour revenir dans les canons des flingues. Entre autres…

Un opus qui a du souffle. Tourné dans sept pays différents durant six mois – de l’Estonie aux États-Unis via l’Angleterre notamment ou encore l’Inde – Tenet est le projet le plus ambitieux et le plus lourd de Christopher Nolan. Un remède pour le déconfinement ? On  saura vite si une histoire d’espionnage de cette ampleur permet aux salles de faire le plein… tout en respectant les distances.