UN NINJA D’ATTAQUE

MON NINJA ET MOI, de Anders Matthesen et Thorbjørn Christoffersen – 1h22

Film d’animation

Sortie : mercredi 15 juillet 2020

Mon avis : 4 sur 5

Le pitch ?

Le jeune Alex, élève en classe de 5ème, vit dans une famille recomposée. Pour son anniversaire, il reçoit de la part de son oncle excentrique, de retour de Thaïlande, une poupée Ninja vêtue d’un étrange tissu à carreaux. Alex découvre que le jouet s’anime et qu’il parle ! Le Ninja propose à Alex un pacte secret : il l’aide à devenir plus fort pour affronter ses peurs et ne pas se laisser intimider à la maison comme à l’école. En échange, Alex doit l’aider à accomplir une mystérieuse mission…

Et alors ?

Les Danois n’ont pas voulu imiter Pixar et copier Toy Story. Avec cette histoire qu’il faut déconseiller aux plus petits car certaines scènes ne manquent pas de dureté, Anders Matthesen et Thorbjørn Christoffersen abordent de nombreux thèmes sociétaux : le harcèlement scolaire, les familles recomposées ou encore le travail forcé des enfants en Asie. Et d’une manière très directe et réaliste sans tenter de gommer la violence des situations.

L’histoire a vu le jour il y a dix ans, suite au dessin d’un Ninja portant bizarrement un costume  à carreaux que le réalisateur a croqué dans un carnet. Il raconte : « J’ai publié le dessin sur mon site internet et sur Facebook. Les réactions furent immédiatement très positives sur ce petit personnage en colère, qui pouvait se camoufler sur toutes les surfaces à carreaux. Cela faisait longtemps que je voulais faire un nouveau film d’animation et il m’est apparu évident que je devais donner plus de vie à ce petit Ninja à carreaux. Mon ambition était de faire un film qui peut être regardé par toute la famille, sans être trop enfantin. Il contient différents niveaux de lecture, et s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux adultes. »

De fait, ce Ninja est un petit gars musclé qui est capable de balancer des coups de poing dans la trombine des adversaires. Car ce film d’animation qui a cartonné au Danemark avec plus de 950 000 entrées.

Avec des retournements dramatiques bien sentis, le film peut aussi bien évoquer un enfant esclave qui meurt sous les coups de bâton d’un employeur en Thaïlande que décrire une poupée qui veut se venger en abattant ses adversaires…

Mêlant donc comédie et tragédie, ce film d’animation, même s’il souffre parfois de moyens techniques plus réduits que dans la concurrence américaine, a le mérite d’une vraie originalité et d’une mise en scène travaillée.

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