Hommage
Il avait joué dans bien des seconds rôles au cinéma et à la télévision : Philippe Nahon vient de nous quitter. Retour sur la carrière d’une vraie gueule du cinéma.
Philippe Nahon faisait partie de ces acteurs que l’on reconnaissait au premier coup d’œil, mais dont on avait parfois du mal à se souvenir du nom. Âgé de 81 ans, il a succombé, selon le communiqué de son épouse à l’AFP, « à une longue maladie, aggravée par une infection au Covid-19 ».
C’est la génération montante des réalisateurs – les Gaspard Noé, Jacques Audiard et Mathieu Kassovitz (La Haine; Les Rivières pourpres) – qui, dans les années 90 lui avaient offert une notoriété auprès d’un large public. En 1991, Gaspar Noé lui avait ainsi offert le premier rôle de Carne, alors présenté à la Semaine de la critique à Cannes : il y interprétait un inquiétant boucher raciste complètement désespéré.
C’est à la télévision que le jeune comédien avait fait ses débuts après avoir débuté sur grand écran dans Le Doulos, de Jean-Pierre Melville. Sur le petit écran, Philippe Nahon avait enchaîné des dramatiques et des séries comme Les Enquêtes du commissaire Maigret ou encore Les Cinq Dernières Minutes, devenant une silhouette familière des téléspectateurs.
Bien des comédiens ont réagi à sa disparition tel Albert Dupontel qui avait joué à son côté dans Irréversible et qui a déclaré : « C’était un acteur rare, d’une sensibilité et d’une sincérité hors du commun (…) parti dans l’infini, sa vraie dimension. »
Côté série remarquée, Philippe Nahon avait campé Goustan-le-cruel dans la série Kaamelott, d’Alexandre Astier. Cette vraie « gueule » du cinéma va manquer au grand écran.
Ce qu’il disait il y a deux ans lors d’un Festival
