LE PARC DES MERVEILLES, produit par Josh Appelbaum, André Nemec et Kendra Haaland –
1h26.
Film d’animation Marc Lavoine, Frederic Longbois, Odah et Dako
Sortie : mercredi 3 avril 2019
Mon avis : 3 sur 5
Le pitch ?
Le Parc des Merveilles raconte l’histoire d’un parc d’attractions fabuleux né de l’imagination extraordinaire d’une petite fille appelée June. Un jour, le Parc prend vie… Le début d’aventures mouvementées pour la dynamique petite fille.
Et alors ?
En jouant de tous les codes du genre, ce film d’animation propose une histoire positive autour des rêves de June, cette petite fille casse-cou qui ne va laisser le spectateur au bout de ses surprises, tant elle a une imagination aussi débordante que son énergie. “C’était une expérience fantastique”, note un des producteurs, Josh Appelbaum. “Notre propre imagination s’est emballée à l’idée de mettre en place ce parc d’attractions féerique et de raconter le destin de notre héroïne June. On parle avant tout de la puissance de la créativité et de la dramaturgie : c’est un thème qui nous tient beaucoup à cœur à tous les deux”.
Passant de la pure réalité au rêve, d’un décor à l’autre (d’une classique maison de banlieue à ce parc féerique), l’histoire nous conduit d’univers en univers avec une inventivité certaine. Et la présence d’animaux bien reconnaissables est prétexte à un certain nombre de gags. Rien que l’ours (Marc Lavoine lui donne une incontestable présence dans la version française) est prétexte à bien des gags, qu’il se pique sur son copain le hérisson ou qu’il soit embarqué, à son insu, sur une grande roue pas vraiment stable pour un numéro qui fait de l’équilibre un grand art.
Si le film n’échappe pas à certaines redites, il est conçu pour un public familial et offre tous les incontournables : la mère de June, sa complice, doit s’absenter pour soigner une grave maladie, son
père est un peu immature et la jeune fille règne sur toute la bande de ses copains. Et elle aura naturellement un rôle clé dans l’univers de ce parc de toutes les folies. Ce qui permet aussi de proposer quelques variations dans le comportement de l’adolescente. Confidences d’André Nemec. “June s’investit à 100% dans tout ce qu’elle fait, et au fil de l’intrigue, on essaie de renouer avec le sentiment d’aventure qu’on ressent dans cette scène. Vers la fin du film, on découvre une petite fille qui accepte plus facilement que la vie comporte des hauts et des bas”.
Les auteurs ont eu aussi l’astuce de glisser des clins d’œil à des modes actuelles : le film propose ainsi quelques moments ironiques autour de la « maladie » des selfies. Et bien sûr, la présence d’animaux aussi drôles que facétieux apporte à l’ensemble une touche de bonne humeur et de rire – les deux castors notamment assurent des intermèdes fort drôles – et permettront à petits et grands de se retrouver devant le grand écran pour un moment de partage sans prétentions.
Une histoire qui n’a rien de révolutionnaire et d’inattendu, mais qui apporte un souffle d’optimisme idéal à l’approche des vacances. Et puis la relation entre June et sa mère, qui est en toile de fond de toutes les aventures, ne peut qu’être émouvante. Commentaires de Josh Appelbaum : “Il y a une vraie symbiose entre la mère et la fille dans tout ce qu’elles font, en particulier la création du Parc des Merveilles. Grâce à sa mère, June réussit à canaliser son énergie, puisqu’elle est un peu une enfant sauvage”.

