C’est le film à grand spectacle attendu. Alita : Battle Angel, de Robert Rodriguez sort le 13 février. Inspiré d’un manga célèbre de Yukito Kishiro. Une réalisation impressionnante.
À l’origine, Gunnm (littéralement « rêve d’une arme)est un manga fameux, né sous la plume de Yukito Kishiro au début des années 90, est une somme : elle compte neuf tomes d’environ 220 pages chacun. Et c’était le rêve de James Cameron de tenter l’adaptation sur grand écran : il avait déjà commencé à travailler sur un scénario et un découpage. Les suites d’Avatar l’ont poussé à confier le projet à Silvio Rodriguez, un cinéaste qui a sa griffe personnelle (Desperado, Une nuit en enfer et la saga Spy Kids).
Quand Cameron rencontre le cinéaste en compagnie de son producteur Jon Landau, ils ont commencé par lui montrer d’impressionnantes vidéos et storyboards témoignant du potentiel tant visuel que scénaristique d’Alita. La suite, Silvio Rodriguez la raconte : « J’ai enlevé certaines scènes et en ai réécrites d’autres, mais dans le « style Cameron » le plus pur ». Il a aussi centré son scénario sur l’aspect humain de l’histoire. Le cinéaste poursuit : « James avait une grande histoire de personnages. C’est ce qu’il fait de mieux : du grand spectacle, de l’action, des choses que vous n’avez jamais vues auparavant, mais parallèlement à cela des personnages et une histoire qui vous touchent. Il y avait une grande histoire d’amour dans Alita: Battle Angel, une histoire père-fille, et je suis moi-même père. J’ai essayé de m’assurer que tout soit présent dans la version que j’ai faite. » Les équipes respectives des deux cinéastes ont d’ailleurs collaboré sur ce tournage.
Ainsi Beaucoup de concepteurs d’effets spéciaux de Lightstorm, la société de Cameron, ont ainsi fait une pause dans leur travail sur les suites d’Avatar pour se consacrer à Alita. Rodriguez évoque aussi la minutie du regard de Cameron qui avait, comme le rappelle Silvio Rodriguez, une idée « très précise de la taille des yeux » de l’héroïne principale.
Précédé d’une belle campagne de communication, vu l’enjeu économique de cette production, Alita débarque donc cette semaine sur grand écran.
L’histoire ? Lorsque Alita se réveille sans aucun souvenir de qui elle est, dans un futur qu’elle ne reconnaît pas, elle est accueillie par Ido, un médecin qui comprend que derrière ce corps de cyborg abandonné, se cache une jeune femme au passé extraordinaire. Ce n’est que lorsque les forces dangereuses et corrompues qui gèrent la ville d’Iron City se lancent à sa poursuite qu’Alita découvre la clé de son passé : elle a des capacités de combat uniques, que ceux qui détiennent le pouvoir veulent absolument maîtriser. Si elle réussit à leur échapper, elle pourrait sauver ses amis, sa famille, et le monde qu’elle a appris à aimer…
Venu sur le tournage, Yukito Kishiro serait tombé en arrêt en découvrant Rosa Salazar dans la peau de la jeune cyborg aux yeux globuleux. Découverte dans Divergente et Le Labyrinthe, la jeune comédienne évoque en ces termes son personnage : « Alita est une fille normale qui se compose de parties cybernétiques et qui a une histoire personnelle à la fois traumatique et folle. Alita est comme moi. Elle a toute une palette d’émotions. Elle n’est pas sûre d’elle.
Elle est courageuse. Elle est forte. Elle est curieuse et elle est défiante. Elle est puissante et elle est faible. Elle a une vraie âme et je pense qu’elle le découvre tout au long du film. » Pour les besoins des nombreuses scènes d’action, Rosa Salazar s’est entraînée aux arts martiaux pendant plusieurs mois à raison de deux heures par jours cinq jours sur sept !
Il est vrai, les séquences d’action – que ce soit les combats avec les monstres que les poursuites – sont assez bluffantes, mais ponctués par des moments où l’émotion est plus présente, notamment dans les relations entre Alita et le docteur Dyson, que joue avec un flegme certain Christoph Waltz.
Adapter un manga est toujours un pari osé. Silvio Rodriguez parvient à signer un opus ombre, cyberpunk, violent mais également philosophique avec des personnages plus complexes qu’il n’y paraît…
C’est Tom Holkenborg qui signe la musique originale du film. Connu pour ses partitions pour Deadpool, Mad Max : Fury Road, entre autres, il accompagne les aventures d’Alita de vingt morceaux. Dans le disque qui sort le 15 février figure aussi le titre inédit, Swan Sang, composé spécialement pour la BO(*) et qui est interprété par Dua Lipa, une jeune artiste anglo-albanaise.
(*) Disque Milan Music


