À l’affiche de Undercover, sur les écrans le 2 janvier, Matthew McConaughey change encore de registre. Une pratique coutumière chez cet acteur-caméléon.
C’est en 2012 que Matthew McConaughey avait fait son retour au premier plan en jouant un meneur de revue de strip-tease masculin dans Magic Mike. Depuis, il a abordé bien des registres. On se souvient notamment de sa remarquable prestation en criminel en cavale sur les rives du Mississipi dans Mud, en 2013, ou par son extraordinaire composition de cow-boy homophobe
mourant du sida dans Dallas Buyers Club en 2014.
Dans Undercover, l’acteur risque encore de surprendre son monde en jouant un père magouilleur qui a du mal à boucler ses fins de mois et vend notamment des armes à feu. Pour son deuxième long métrage, le réalisateur français Yann Demange s’est inspiré d’une histoire vraie : celle d’un jeune garçon Rick Wershe, 15 ans, un des plus jeunes dealers de cocaïne devenu un indic pour le FBI. Évoquant son personnage de père, Matthew McConaughey déclare : « À l’époque, l’affaire n’a pas eu la faveur des journaux télévisés nationaux. Sans doute que le FBI, qui a utilisé Rick avant de le laisser tomber, ne voulait pas que cette histoire s’ébruite Encore maintenant, les autorités refusent de confirmer ou de démentir avoir collaboré avec l’adolescent de 15 ans, qui n’a pas bénéficié de la moindre immunité derrière les barreaux malgré les services rendus. »
Cette fois, Matthew McConaughey campe un vrai loser, le paternel de Rick dont le rêve était d’ouvrir un vidéoclub. Pour nourrir son personnage, le comédien a pu parler plusieurs fois au téléphone au vrai Rick Wershe, dont le père est mort avant le début du tournage. Des conversations qui ont parfois duré jusqu’à cinq heures pour permettre à cet acteur perfectionniste de mieux comprendre les motivations profondes de l’adolescent. « Voir sa vie adaptée au cinéma lui redonne espoir », souligne le comédien qui rappelle que la sortie de Rick est prévue pour le 25 décembre 202O.
Pour camper ce père un peu au bout du rouleau, le comédien n’a pas hésité à se laisser aller, tel ce père qui ne fait pas de sport et n’a pas le temps de faire attention à son alimentation. « Le corps doit correspondre parfaitement » dit McConaughey qui, de film en film, moule le sien pour s’adapter aux scénarios choisis.
