SOPHIA ANTIPOLIS, de Virgil Vernier – 1h38
Avec Dewi Kunetz, Hugues Njiba-Mukuna, Sandra Poitoux
Sortie : mercredi 31 octobre 2018
Mon avis : 3 sur 5
Le pitch ?
offre aussi – notamment dans ces immeubles pyramidaux si caractéristiques – des zones résidentielles avec commerces, restaurants et ce confort que l’on dit moderne…Sophia Antipolis – Scène d’ouverture
Suivant la route de personnages qui se croisent sans se connaître mais qui sont reliés par des liens impalpables, Virgil Vernier fait passer le spectateur d’une clinique de chirurgie esthétique où des
jeunes femmes viennent se refaire la poitrine à un groupe ésotérique aux allures de secte tranquille en passant par la « milice » locale qui nettoie le territoire des campements de migrants.
Le nouvel opus du cinéaste peut dérouter car il laisse le spectateur « libre » de se faire une idée dans sa perception de cette cité « idéale » sur le papier mais qui, in fine, semble un territoire de solitude où des gens – les membres du groupe spirituel en sont la preuve – ne trouvent pas de réponse à leur question et errent dans ce décor déshumanisé en diable et livré à quelques redresseurs d’ordre un brin fascisants. S’il y a cité nouvelle, on peut alors se demander s’il s’agit de la cité idéale, chère aux utopistes d’antan.
Très symboliquement, le film se termine par une séquence où deux nouveaux occupants passent un coup de peinture sur le magasin inoccupé qui a servi récemment de théâtre au crime de la jeune fille. Tout un symbole. On peut reprocher à ce film un manque de clarté, mais cela fait aussi sa force : il dérange et provoque la réflexion de bout en bout.
