Un couteau dans le cœur, de Yann Gonzalez n’a pas marqué vraiment la critique. Sur les écrans le 27 juin, l’opus permet à Vanessa Paradis de varier les genres non sans plaisir.
On présente le thriller comme baroque, onirique. En tout cas, Un couteau dans le cœur offre à Vanessa Paradis un rôle inattendu, après un second rôle étrange dans Chien, de Samuel Benchetrit et Frost, de Sharuna Bartas : celui d’une productrice de porno gays des années 70, amoureuse de sa monteuse et qui erre dans la nuit tandis qu’un serial killer masqué tue tous ses acteurs les uns après les autres… N’en jetez plus !
Marqué par les références au cinéma d’un Brian De Palma et surtout du « giallo » italien et des films d’horreur de Dario Argento, Un couteau dans le cœur s’affiche comme un hommage au film de genre. « Le genre pour moi, c’est tout, c’est le cinéma absolu en fait, parce que c’est tous les délires formels qu’on peut imaginer. C’est des émotions, des explosions plastiques, de la beauté à l’état pur, de la folie surtout« , souligne Yann Gonzalez. Et, pour Vanessa Paradis, cette histoire sombre et noire est l’occasion de nouvelles variations. « C’est une femme amoureuse, déterminée, violente, alcoolique, désespérée parfois, mais c’est une guerrière aussi » précise la comédienne.
Yann Gonzalez ajoute avoir voulu faire « un portrait de femme amoureuse embarquée au cœur d’un train-fantôme. J’adore cette idée de film forain : on prend place dans un manège sans savoir où il va nous emmener. »
Reçu avec un accueil plus que mitigé au dernier Festival de Cannes, Un couteau dans la plaie, inspiré de la vie d’une productrice réelle des pornos gays aujourd’hui disparue, permet à Vanessa Paradis de jouer sur les apparences et d’apparaître avec un look très fétichiste et juchée sur d’étonnantes bottes rouges… Qu’on aime ou pas ce film sombre, il symbolise le désir de la comédienne de changer de registre en cette année 2018. « Je fais du cinéma pour ça, sinon je préfère chanter« , dit-elle. Alors, comme on dit, à suivre…
