LE PATISSIER, SON AMANT ET SA FEMME

THE CAKEMAKER, de Ofir Raul Graizer – 1h44

Avec Tim Kalkhof, Sarah Adler, Roy Miller

Sortie : mercredi 6 juin 2018

Mon avis : 2 sur 5

 

Le pitch ?

Thomas, un jeune pâtissier allemand, a une liaison avec Oren, un homme marié israélien qui voyage régulièrement à Berlin pour affaires. Quand Oren meurt dans un accident de voiture, Thomas se rend à Jérusalem à la recherche de réponses concernant sa mort. Sans révéler qui il est, Thomas se plonge dans la vie d’Anat, la veuve de son amant, qui tient un petit café. Il commence alors à travailler pour elle.

Et alors ?

Ofir Raul Graizer s’est inspiré de la vie réelle pour écrire cette histoire. Il souligne : « L’histoire est inspirée de faits réels et d’un homme qui avait une double vie : d’un côté il était marié et avait des enfants, et de l’autre, il avait des liaisons avec des hommes. Je le connaissais, lui et sa famille. Un jour, j’ai appris par sa femme qu’il était mort. C’était il y a dix ans et j’ai voulu faire un film sur cette femme. Elle a vécu une double tragédie – tout d’abord, d’avoir perdu son mari, mais également de découvrir qu’il l’avait trahie pendant toutes ces années. Comment faire le deuil de d’une personne qui vous a menti ? »

Dans un premier temps, son film aborde avec finesse pas mal de thèmes : l’homosexualité d’abord mais aussi le respect des conventions religieuses, le déracinement… Sur le terrain « neutre » de Jérusalem, l’arrivée de Thomas et le petit job qu’il décroche auprès de la veuve de son ancien amant offrent des variations intéressantes sur la double vie, le mensonge, la difficulté en Israël


de vivre sous une férule religieuse quand on ne croit ni en Dieu, ni en Diable.  Cela donne quelques scènes sensibles comme celle où l’autorité religieuse décerne le certificat de bonne cuisine casher ou celle où le frère d’Anat explique à Thomas comment il doit se comporter dans l’appartement que lui loue un ami très pratiquant.

Mais, même si le film est très subtilement joué – Sarah Adler campe avec tact cette veuve qui retrouve l’amour tout en découvrant un double mensonge -, même si le cinéaste joue avec habileté sur l’atmosphère des deux villes, et que la musique accompagne joliment cette histoire d’un amour impossible,  on a in fine l’impression d’avoir déjà vu un tel sujet. Et l’on devine assez vite les rebondissements du scénario…

 

 

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