Cannes 2018
Capharnaüm est signé Nadine Labaki, une cinéaste venue du Liban, un pays qui a rarement été en compétition à Cannes.
La dernière production libanaise en compétition sur la Croisette, était l’œuvre de Maroun Bagdadi – il avait décroché le prix du jury pour Hors la vie – et cela remonte à 1991 ! Autant dire que la présence de la cinéaste libanaise Nadine Labaki dans la compétition cette année a des airs de revanche sur des années de disette. Il est vrai, la situation politique du pays ne se prêtait guère au divertissement.
Si pour la cinéaste, son art est un véhicule pour faire entendre sa voix et la multiplier via le grand écran, le sujet de Capharnaüm n’est pas anodin : il donne la parole à un enfant qui réclame une vie digne et décente au nom de tous les déshérités de la terre.
A l’annonce de sa nomination, Nadine Labaki a déclaré : « Depuis qu’on nous a appelés de Cannes pour nous annoncer la nouvelle, c’est l’euphorie au sein de l’équipe. Nous arrivons à peine à y croire. La joie a très vite effacé deux années de fatigue »
Lors de ses précédents passages sur la Croisette, Nadine Labaki avait su se faire remarquer : Caramel avait été sélectionné en 2007 dans la section Quinzaine des réalisateurs et son deuxième long métrage Et maintenant on va où ?, sélectionné dans la catégorie Un Certain regard en 2011, fut récipiendaire du prix François Chalais. Une présence à suivre donc…

