LES IMAGES DE PRÉVERT

Si ce poète fut l’auteur du célèbre recueil Paroles, l’homme a aussi servi le cinéma par des histoires mis notamment en images par Carnet. Un CD tente de résumer ce que fut Le Cinéma de Jacques Prévert (*). Quand les musiques font défiler les images dans nos esprits.

Il faut avoir la mémoire courte pour ne pas lier le nom de Prévert à celui du cinéma. En découvrant la pochette du Cinéma de Jacques Prévert, on est pourtant étonné de la diversité de son inspiration. Bien sûr, on y retrouve les films incontournables de Marcel Carné : Les Visiteurs du soir; Drôle de drame, Les Enfants du Paradis, Le Quai des Brumes, Le Jour se Lève, Les Portes de la Nuit, portés par les musique de Maurice Jaubert ou Joseph Kosma. On retrouve ainsi avec plaisir La Complainte de Gilles des Visiteurs du soir, des chansons qui ont marqué ces génériques.

Mais, au fil des deux CD, on redécouvre des airs parfois oubliés comme Quand un facteur s’envole que Charles Trenet interpréta dans Adieu Léonard, comédie délirante que Prévert réalisa avec son frère Pierre. Ou encore celle du générique du film sombre de Jean Renoir sur une musique de Jean Wiener : Le Crime de Monsieur Lange.

 

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Bref, si Prévert fut le poète du réalisme décalé, de récits surréalistes et révoltés, il a fortement laissé son empreinte sur de grandes pages du cinéma. Tout l’esprit d’une époque marquée par cet esprit qui célébra sur tous les tons la contestation et l’amour de la liberté. Un homme qui avait le sens des formules comme en témoigne celle-ci extraite de Diner de têtes, ce poème philosophique qui évoque, non sans ironie, « Ceux qui sont chauves à l’intérieur de la tête. »

(*) Milan Music


 

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