LE SECRET DES MARROWBONE, de Sergio G. Sánchez – 1h51
Avec Anya Taylor-Joy, George MacKay, Mia Goth
Sortie : mercredi 7 mars 2018
Mon avis : 3 sur 5
Le pitch ?
Pour ne pas être séparés, Jack, 20 ans, et ses frères et sœurs plus jeunes, décident de cacher à tout le monde le décès de leur mère qui les élevait seule. Ils se retrouvent livrés à eux-mêmes dans la ferme familiale isolée, mais bientôt, d’étranges phénomènes indiqueraient qu’une présence malveillante hante leur unique refuge…
Et alors ?
Pour son premier film, le scénariste de L’Orphelinat de J.A. Bayona s’inscrit dans la droite lignée d’un Alexandro Amenábar avec Les Autres. Et la bonne vieille maison hantée sert de cadre à une histoire familiale à tiroirs qu’il a imaginée avec la complicité de la productrice Belén Atienza qu’il connaissait depuis L’Orphelinat. Sergio G. Sánchez raconte : « Le développement s’est fait en plusieurs étapes. Pendant l’écriture de la première ébauche du script, j’envoyais tous les jours quelques pages à Belén sans savoir précisément quelle direction prendrait l’histoire. » Ce récit en forme de roman-feuilleton a pris jour petit à petit dans un ordre chronologique pas toujours carré.
Autour du thème de l’enfance, de l’adolescence et du passage à l’âge adulte – avec en prime, l’absence des parents – Sergio G. Sánchez sait bien utiliser un casting reposant sur de jeunes acteurs plein de talent et qui pallient certaines redondances du scénario. Avec, en premier chef, Anya Taylor-Joy qui confirme sa place dans le cinéma-frisson après The Witch notamment. A dire vrai, elle a même bluffé le cinéaste qui souligne : « Anya est en avance sur son âge, j’avais parfois du mal à croire qu’elle n’avait que 20 ans. Elle est incroyablement talentueuse et est capable d’exprimer chacune de ses pensées et chacun de ses doutes avec une clarté absolue. Elle a l’esprit vif et possède une extraordinaire intensité »
Alors que le film est censé se dérouler aux États-Unis dans une localité fictive du Maine en 1969, Sergio G. Sánchez a su créer dans les Asturies un climat pesant, presque gothique dans cette maison qui n’était pas un décor de cinéma. « Il était essentiel qu’elle craque et qu’elle respire » souligne le réalisateur. Et le travail minutieux du décorateur Gabe Ibáñez a fait le reste et donné le change.
Entre film d’horreur, film fantastique et histoire d’amour, Le Secret des Marrowbone a de quoi faire frémir les amateurs du genre avec ce scénario en forme de poupées russes.

