LES ERRANCES D’UN JEUNE HOMME DÉPRIMÉ

LA PAZ, de Santiago Loza – 1h13

Avec Lisandro Rodriguez, Eugenia Alonso

Sortie : mercredi 17 septembre 2014

Je vote : 2  sur 5

La Paz press stills 1Quezako ?

Jeune homme issu de la classe moyenne argentine, Liso vient de sortir d’un hôpital psychiatrique. Contraint de réapprendre à vivre, seule la relation qu’il entretient avec Sonia, la domestique bolivienne de la maison et le temps qu’il passe avec sa grand-mère, semblent lui redonner un peu d’ espoir…

A alors ?

Dix ans après Extraño, Santiago Loza revient sur les troubles du comportement en s’inspirant d’un fait classique de la société argentine : la manière dont la classe moyenne emploie et loge des femmes de chambre et des La Paz press stills 12bonnes. Ce qui lui permet ici de décrire les relations entre un domestique et son employeur. S’il connaissait bien Lisandro Rodriguez avec lequel il était associé dans une petite salle de théâtre de Buenos Aires, il a croisé par hasard Fidelia Batallanos Michel -très juste dans le rôle de la bonne- dans les rues de la capitale argentine. Il raconte : « Elle travaillait chez un marchand de légumes et n’avait jamais joué auparavant. Mais nous avions à peine commencé à tourner qu’elle jouait avec tellement de conviction et de naturel que nous en sommes restés stupéfaits ».

Même si le casting est fort réussi, l’histoire ne parvient pas à échapper à certains clichés ainsi quand la mère est émue en visionnant des diapos. Et les séquences d’errance en moto ne parviennent pas à nous émouvoir. Sans parler de la fin où le mélancolique Liso file à La Paz en Bolivie, ce qui n’apporte pas une vraie conclusion à son récit, même si la ville et son nom symbolisent ce rêve d’une vie différente.Le spectateur reste un peu en marge de ces déambulations même si le cinéaste parvient à signer quelques beaux moments d’humanité quand il film les relations de Liso avec sa grand-mère, prétexte aux moments les plus intéressants de l’histoire. « Nous avons réalisé ce film pendant des jours de chaleur, avec ce calme qu’apporte l’été. C’est un film tranquille, une fable simple et enchanteresse » se plaît à souligner le réalisateur. Ces errances sont un peu trop tranquilles pour nous faire ressentir le désarroi intime du protagoniste principal, malgré le jeu solide du comédien principal…

La Paz press stills 8

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