NIELS ARESTRUP FACE AU MYSTÈRE

LA DUNE, de Yossi Aviram – 1h26

Avec Niels Arestrup, Lior Ashkenazi, Guy Marchand et Emma de Caunes

Sortie : mercredi 13 août 2014

Je vote : 3 sur 5

Lior_Ashkenazi_et_Niels_Arestrup___c_Mathieu_Bertholet__01Quezako  ?

Pour des raisons assez mystérieuses, Hanoch a décidé de quitter la vie qu’il mène à Tel Aviv . Sur une plage déserte de la côte atlantique, il est retrouvé , inconscient, par une jeune femme. quelques jours plus tard  Alors que personne ne connaît son identité et qu’il se réfugie dans le silence, un ex-policier spécialiste des affaires de disparitions, Ruben Vardi, un israélien installé en France depuis longtemps, est envoyé sur place. Alors que Ruben essaie de sortir l’inconnu de son mutisme, les deux hommes vont confronter  leur histoire personnelle…
Niels_Arestrup_et_Guy_Marchand___c_Mathieu_Bertholet_Ce qui touche dans le film ?
Ce n’est pas la dramaturgie de l’histoire qui touche dans le premier film de Yossi Aviram dont la résolution du mystère est assez vite prévisible et qui ne parvient pas à prendre une vitesse de croisière, figé dans un rythme trop lent. L’histoire lui a été inspiré par un récent évènement dévoilé par la presse. Il raconte : « J’avais été très marqué, il y a sept ans, par un fait divers qui s’est déroulé en Angleterre. On avait retrouvé sur une plage un anonyme qui se refusait à dévoiler son identité et s’était muré dans le silence. Il a surpris tout le monde en se mettant à jouer du piano dans l’hôpital où il avait été recueilli. On a fini par l’appeler « le pianiste ». Cette histoire m’a inspiré et j’ai eu envie d’imaginer celle d’un homme que l’on retrouvait sur une plage et dont on ne savait rien. Cette image, qui apparaît tardivement dans le film, est à l’origine du récit. Toutes les autres situations, autres personnages, en découlent. Passionné d’échecs j’ai été guide dans le désert. Le désert, incarnation de la solitude, exprime pour moi en même temps cette harmonie que mes personnages recherchent » Tout se rejoint donc dans ce récit où les silences ont un rôle important.
De fait, ce qui est le plus réussi dans l’histoire, ce sont les personnages, décrits par petites touches. Niels Arestrup forment avec Guy Marchand -que l’on n’avait pas vu aussi bon depuis longtemps- un vieux couple gay qui se connaît par cœur et s’asticote tendrement. La scène du déjeuner autour d’un plat de pâtes « napolitaines » est, à cet égard, dans le duo fonctionne à merveille : Guy Marchand entourant d’une présence bienveillante son compagnon qui semble revenu de tout.

Outer Lior Ashkenazi qui parvient, avec une économie d’expression, à exprimer toute la déprime de ce quadragénaire paumé, il y a aussi les irruptions de Mathieu Amalric, en écrivain qui a fuit la société et Emma de Caunes, la jeune femme de la plage, tour à tour mélancolique et gaie.
Il ne manque plus à ce film que la petite flamme pour rendre plus pertinente la dramaturgie, et donner un sens plus fort au mystère de la situation originale. Attachant mais pas convaincant donc, malgré les prestations tout à fait splendides des comédiens et l’idée pas banale du couple formé par Arestrup et Marchand, l’histoire a pourtant de quoi susciter l’intérêt.
Lior_Ashkenazi_10___c_Les_Films_du_Poisson__01

Laisser un commentaire