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LE GRAND TOUR : DU QUEBEC À LA LOUISIANE – 2h00

Documentaire de Patrick de Carolis et Jean-Luc Orabona

Diffusion: mercredi 19 février 2014, 20h45, France 3

3 sur 4

Pour ce nouveau Tour, Patrick de Carolis nous guide dans les anciennes colonies françaises en Amérique. Un voyage qui commence au Mont-Saint-Michel.

C’est au XVI° siècle que François 1er décide, suite à une rencontre avec l’explorateur Jacques Cartier, de lancer l’épopée des Français en Amérique. Si le navigateur ne parviendra pas à établir la colonie de ses rêves, après avoir débarqué à Tadoussac en 1603 -une baie réputée pour les baleines qui y vivent, notamment les belugas- c’est un autre de ses compatriotes, Samuel de Champlain, qui sera le premier à en établir une au Québec.

Point de départ de ce Grand Tour, cette ville, fidèle à son passé, sert de point de départ du voyage auquel nous convie Patrick de Carolis. Une contrée peuplée par les « filles du Roy », ces jeunes filles, souvent pauvres et orphelines, qui furent envoyées sur décision de Louis XIV, pour peupler le territoire. Au passage, le réalisateur tente de comprendre l’amour du français, et du vieux français, qui est frappant au Québec. Avec un conteur, chanteur,  comme Fred Pellerin, on mesure la richesse d’un parler qui n’a jamais coupé ses racines avec le passé et dont les principaux jurons sont d’origine religieux.

Le voyage au long cours continue du côté du Mississipi dont l’embouchure fut découverte en 1682 par les premiers explorateurs partis du Québec. Un « lopin » de terre d’Amérique qui gagnera son nom en hommage à Louis XIV quand la ville de la Nouvelle-Orleans fut baptisée ainsi par Jean-Baptiste Le Moyne de Blenville, son fondateur, en hommage au régent, le duc Philippe d’Orléans. Parmi les nombreuses informations livrées au cours de cette route, on découvre comment la ville abrita des gens de couleur libres qui jouèrent un rôle fort dans le développement culturel de la ville.

Au passage, Patrick de Carolis a convié pour une escale André Manoukian qui, fidèle au jazz, livre quelques pistes sur l’histoire de cette musique. Une belle pause musicale dans ce voyage très séduisant et qui l’aurait été encore plus sans  musique originale qui jaillit au gré de très beaux panoramiques et alourdit sans raison le parcours.