LA PLAYA D.C., de Juan Andrés Arango – 1h30
Avec Luis Carles Guevara, Jamés Solis, Andrés Murillo
Sortie : mercredi 20 mars 2013
Je vote: 3 sur 5
Tomas, pas encore 20 ans, est un afro-colombien. Mis à la porte par sa mère et son compagnon, il erre dans le quartier de La Playa à Bogota. Il est fasciné par le dessin, de ceux que l’on pourra transformer en coupe de cheveux. Son frère cadet Jairo suit les mauvais chemins des quartiers abandonnés, entre crack et embrouilles. Son aîné, Chaco, veut quitter la capitale, partir au nord. Les trois ont fuit la guerre qui ravageait les villages des provinces.
2 raisons d’aller voir ce film ?
Découvrir la vitalité du cinéma colombien avec un drame original. Juan Andrès Arango plante sa caméra dans ce quartier de Bogota où les descendants des anciens esclaves africains se sont installés pour tenter de gagner leur vie après avoir quitté la zone Pacifique. De fait, l’endroit est un ghetto où toutes les combines sont possibles et la violence quotidienne. Il le fait avec une caméra mobile et une mise en scène légère qui évite de jouer le voyeurisme facile. Il sait aussi décrire des personnages secondaires qui forment une humanité attachante telle la logeuse des frères ou le patron du salon de coiffure. Le cinéaste souligne : C’est une preuve qu’il est possible de faire du cinéma avec peu d’argent (…). Ce qui importe, c’est la force de l’histoire, des décors et des acteurs. »
Découvrir des comédiens très pros. Car, justement, on reste étonné par la justesse de jeu de ces trois frères de Bogota. Leur prestation est d’autant plus étonnante qu’ils font ici leur première prestation devant une caméra et expriment comme si c’était naturel l’émotion comme la colère, la révolte.
Alors s’il y a quelques scènes convenues, comme celle de la discothèque, quelques plans attendus, ce premier film ne peut laisser indifférent un spectateur curieux…


