L’HUMANITE SELON HPG

LES MOUVEMENTS DU BASSIN, de HPG – 1h30

Avec Rachida Brakni, Eric Cantona, Joana Preiss, Jérôme Le Banner, HPG

Sortie : mercredi 26 septembre 2012

Je vote : 2 sur 5

Quezako  ?

Solitaire , Hervé  ne vit que pour ses cours de self-defense. Licencié du zoo où il travaille parce qu’il déprime les animaux, il devient veilleur de nuit dans une usine.  Dans cette vie monotone, il épie les allers et venues d’un étrange couple d’amoureux : son collègue et sa femme qui vend ses charmes avec la bénédiction de son mari.  D’un autre côté, il y a Marion. Une jeune femme qui est prête à tout pour avoir un enfant. Un soir, elle rencontre une infirmière qui s’éprend d’elle et   lui promet amour et grossesse, au prix du cambriolage d’une banque de sperme. Hasard de la vie : les destins de ces personnages en quête de bonheur se croiseront dans un hôpital…

Marion (Rachida Brakni)

Et alors ?

Loin du cinéma du X qui l’a rendu célèbre, HPG se lance dans une fiction à son image : inclassable. Avec la nuit pour témoin, des personnages hors normes -de la prostituée sortie d’un film de Fellini à ce gardien de nuit qui marche comme il danse- il nous embarque dans une histoire en forme de dédale. Où, seules, les femmes semblent des figures positives, malgré les coups de la vie. HPG souligne : « Le point de départ, c’est une femme qui perd un enfant par la faute de quelqu’un d’autre. Personne ne lui vient en aide. Elle décide de chercher le type qui l’a agressée pour lui demander réparation. Elle retrouve le mec et exige qu’il lui fasse un nouvel enfant. Cette solution pour se reconstruire apparaîtra pour certains incroyablement courageuse, pour d’autres, monstrueuse et illogique. Ce qui m’intéressait, c’étaient les moyens entrepris par cette femme pour retrouver un équilibre. »


Derrière les errances pathétiques d’Alex, une sorte de clown triste et qui fait peur même aux animaux, HPG décrit une étrange humanité, perdue qui parle plus avec le corps qu’avec des mots. Le réalisateur ne dit pas le contraire : « Je m’exprime instinctivement plus avec le corps qu’avec l’esprit quand je suis devant une caméra. »

Au bout du compte pourtant, le spectateur a du mal à entrer dans une histoire qui part dans toutes les directions et le laissent souvent au bord de la route avec quelques séquences répétitives, même si elles peuvent être belles, comme celles où Alex glisse en dansant dans un sous-sol de béton. Un opus original certes mais on ne peut plus déroutant et qui peut même lasser le spectateur le plus curieux.

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