Voilà un livre, Facebook : mes amis, mes amours, des emmerdes… (Ed. Michalon) qui vaut mieux que son titre. Bien mieux. Une plongée dans les réseaux sociaux pas avare en infos.

A priori, on s’attend dans ce petit livre à avoir une série d’anecdotes sur les escroqueries, utilisation commerciale de données privées… de Facebook. Il n’en est rien. Chroniqueur de nouvelles technologies sur LCI Radio, Olivier Levard signe avec Delphine Soulas, journaliste média à Presse News, une étude documentée sur les réseaux sociaux qui ont conquis la France -entre autres- à grande vitesse. Ne laissant rien dans l’ombre, ils évoquent aussi bien le fameux Facebook -14 millions de personnes vivant en France y ont leur profil- que Twitter mais aussi MySpace et Skyblogs, un réseau ciblé sur les jeunes.

Il y est aussi question d’un réseau moins médiatique,: Welcom où « tout le monde n’y est pas le bienvenu » et pour cause : il s’agit du réseau lancé en 2009 lors du sommet de Davos et destiné au gratin de la planète, ceux qui nous gouvernent. Une sorte de « Facebook des puissants. » Comme si, pour échapper à la mondialisation, certains s’ingéniaient à recréer même sur la Toile des classes sociales…

On y découvre aussi l’existence  du site MyDeath Space qui se passionne pour les crimes et aime lister les pages… d’assassins, tout en  recensant les profils MySpace des morts!

Bien sûr, les auteurs évoquent les dérives et les risques de ces réseaux sociaux. Incontournable quand on sait qu’aujourd’hui en France les 13-18 ans représentent presque un quart des utilisateurs de Facebook (source Facebook/Insee) Alors même que les parents ne prennent pas toujours conscience des risques des dérives sur Internet. Ainsi, selon un sondage de l’association e-Enfance, 53 % des parents pensent  que leur enfant ne court aucun risque sur le Web. Il est vrai, les dérives semblent pour l’instant rare  s’il on croit Skyrock qui dit n’avoir connu « que » trois cas de pédopornographie sur ses Skyblogs. Et fait surveiller son réseau par 70 personnes.Des pages à découvrir quand on mesure qu’une vraie révolution est engagée avec l’essor des réseaux sociaux. Et que les politiques s’interrogent sur les relations à venir entre identité civile et identité numérique…