A Cannes dans la sélection officielle d’un Certain Regard, Robert Guédiguian a fait parler de lui : la projection de son nouveau film, Les Neiges du Kilimandjaro, parcours d’un couple face aux injustices, a été salué par une ovation.

Même Nani Moretti a applaudi debout dans la salle. Adaptation phocéenne d’une nouvelle de Victor Hugo, l’histoire permet à ce natif de l’Estaque de retrouver sa bande : les Ascaride, Darroussin et Meylan. Robert Guédiguian n’a pas manqué l’occasion pour donner sa vision de notre société. Un discours qui sort du réformisme ambiant et mettrait un peu de baume au cœur s’il ne pointait les dérives de notre univers. « Pour moi, a t-il dit, l’une des choses les plus graves dans la société actuelle et qu’il n’y a plus de conscience de classe. Il n’y a plus de « classe ouvrière », il y a des « pauvres gens ». Hier, on pouvait être ensemble, avec des intérêts communs. Aujourd’hui, il y a deux peuples, l’un autochtone, salarié, syndiqué, pavillonnaire; l’autre chômeur, immigré, délinquant, banlieusard. Je veux démasquer cette imposture intellectuelle. »
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Les neiges du Kilimandjaro (Robert Guédiguian… par cinemaddict
