Clint Eastwood en plein drame métaphysique

AU-DELA

De Clint Eastwood

Sortie : 19 janvier

Je vote : 2 sur 5

Quezako ? Trois histoires imbriquées – une journaliste star de la télévision française, un petit garçon britannique en deuil de son jumeau et un médium américain lassé de ses visions- s’interroge sur la mort et l’au-delà.

Et alors ? Avec sa façon de filmer dans l’urgence, comme s’il ne prenait pas le temps de souffler entre deux films, Eastwood va surprendre avec cette œuvre mystique et déroutante où il pose plus de questions qu’il ne donne de réponse. C’est sans doute une des grâces du film qui raconte une histoire subtile même si l’épilogue ne tient pas toutes ses promesses. Passée la scène d’ouverture, spectaculaire, qui n’a rien à envier au grand film catastrophe, Eastwood, âgé de 80 ans, met un peu de lui-même dans tous ses personnages. Si l’imbrication de ces trois histoires est parfois artificielles, le cinéaste parvient à retenir l’attention, sans doute aussi parce qu’il est un grand directeur d’acteurs et permet à Matt Damon de trouver un nouveau rôle fort. Autre étonnement, son choix des acteurs européens : bien sûr, Cécile de France, même si elle n’est pas toujours crédible dans son rôle de journaliste-écrivain, Thierry Neuvic, dont le cinéma hexagonal n’a pas encore su montrer la carrure de jeu, et même Céline Sallette, jeune actrice à suivre. Plus qu’un grand film, Eastwood signe ici un opus original avec de vrais moments de grâce. F.C

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